Paroisse de Béganne

 » Les périodes celtique et romaine sont marquées par la présence de plusieurs pierres monumentales sur le territoire et d’un camp retranché au lieu-dit Les Maunys.

« Dans le texte du Père Guy Eveno : La première phrase mentionne un « camp retranché au lieu-dit les Maunys » .

Ce camp n’est attesté par aucune trace archéologique ; il est mentionné dans le livre de Joseph-Marie Le Mené intitulé « Histoire archéologique, féodale et religieuse des paroisses du diocèse de Vannes » paru en 1994, reprenant (sans vérification) une information donnée dans le livre de M. Cayot Délandre « le Morbihan, son histoire et ses monuments » paru en 1847 aux éditions du Bastion. Par contre, la découverte, rue des Maunys, de fragments de tuiles de toiture gallo-romaines  a été signalée à la DRAC du Morbihan en décembre 2010 ; ces éléments de couverture montrent l’existence de bâtiments dont les murs pouvaient être de bois, car on n’a pas trouvé de moellons ; il s’agit sans doute d’une architecture civile, non d’un camp fortifié.

L’implantation des Bretons dans le pays est, quant à elle, attestée par les noms qu’ils y ont laissés, Kergo, Trégouët, Kergal, Trélo. Au Xème siècle, les pirates normands remontent la Vilaine et ravagent les deux rives du fleuve, faisant fuir la population épouvantée.
Après cette invasion, Béganne est intégré à la seigneurie et au territoire de Rieux.

Une note cartulaire de Redon, du XIème siècle, mentionne trois chapelles de Béganne : Trew-Thic, Ster- Gaval, Trethiljel. On compte, à l’époque médiévale, une vingtaine de seigneuries, quatre chapelles publiques et seize chapellenies.
En 1700, Béganne est érigé en commune du canton de Rieux et du district de La Roche-Bernard. En 1791, son recteur refuse le serment et est interné à Vannes
A 12 kilomètres de REDON, l’église de BÉGANNE, juchée sur le sommet de la colline dominant la vallée de la Vilaine au Sud, et la route départementale REDON-MUZILLAC au Nord, a fière allure.
Cet édifice de 40 mètres de long sur 16 de large a la particularité d’être construit sur le roc et sans transept. Une longue nef centrale et deux nefs latérales formant les bas-côtés lui donnent une ligne svelte, à l’image de son clocher d’ardoises qui s’élance droit dans le ciel. (Contrairement à la plupart des paroisses rurales, le cimetière se trouvait éloigné de l’église sur la route du Calvaire, l’état du sol ne permettant pas de creuser des tombes. Les travaux de voirie réalisés récemment en ont apporté la preuve.)

(Daniel MARSAC dans l’ article qui suit prétend le contraire. Il annonce le transport des restes au Calvaire en 882. ?…) Elle occupe cet emplacement depuis plus de six siècles. Mentionnée déjà en 1368, elle fut en grande partie réédifiée au XVe siècle, comme l’indique la sablière droite du choeur qui porte la date de 1450.

D’autres restaurations eurent lieu en 1710, 1833, 1863 et plus récemment en 1974 sous le rectorat de Monsieur l’abbé Jean Marie ROUXEL (1964-1984) qui a lui-même fait apposer une plaque souvenir à l’intérieur.
L’Église, comme la paroisse qui lui est associée, faisait autrefois partie du territoire de RIEUX.
Elle est mentionnée au XIIe siècle dans le Cartulaire de REDON.
Par décret du 14 Janvier 1453, l’évêque Yves de PONTSAL qui fut chargé par le PAPE Nicolas V de faire une enquête sur les besoins des chanoines du Chapitre de Vannes qui se plaignaient d’être dans la misère, décida que les deux tiers des revenus paroissiaux iraient au Chapitre et l’autre tiers au recteur.
Les vacataires de la paroisse sont connus depuis 1457. Le premier s’appelait Pierre du BOIS. Thébaud de RIEUX lui succéda.
Parmi les illustres recteurs, outre l’abbé Jean Marie ROUXEL, dernier restaurateur de l’église, elle eut de 1929 à 1931, l’abbé André JOUBIER qui devint ensuite curé de Josselin et y fit construire la flèche de la Basilique. Il en reçut le titre de Monseigneur, c’est à dire Prélat de Sa Sainteté.

L’église et la paroisse sont depuis des temps immémoriaux sous le patronage de Saint HERMELAND, moine originaire de NOYON dans l’Oise qui fonda une abbaye à INDRETTE en Loire-Atlantique. Il est secondé par Saint BLAISE.
L’église est ouverte tous les jours aux visiteurs. Entrée du côté Nord.
Guy Eveno. (article écrit pour le bulletin Interparoissial « Confluent » de la zone de REDON)
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Quelques notes historiques : L’église de Béganne dont la date connue la plus ancienne remonte à 1368 a subi au long des siècles de nombreuses transformations et aménagements.
C’est ainsi qu’elle fut refaite ou restaurée en 1450, puis en 1710, 1833 et 1863.
La dernière restauration a été réalisée sous le rectorat de l’abbé Jean ROUXEL en 1973-1974
L’inauguration, la bénédiction et la consécration de l’autel majeur ont eu lieu le 1e Septembre 1974 en même temps que la profession religieuse de Soeur Marie Claude NOEL.
En décembre 1993 et Janvier 1994, la municipalité a refait l’électrification de la nef centrale qui en avait grand besoin.
En 1996-1997, l’aménagement du bourg et du pourtour de l’église semble avoir ébranlé sérieusement les murs…

La date la plus ancienne que nous connaissons de l’Église St-Hermeland est 1368. D’origine Romane, on y retrouve quelques traces de cette époque au fond du choeur, dont quatre gros murs et des contreforts, grossièrement construits avec de la pierre à blé.
L’église a été de nombreuses fois remaniée au cours des siècles, avec plus ou moins de réussite, en 1450, en 1710, en 1842, en 1863, en 1932.
C’est en 1842, que le maire de l’époque, M. LAQUITTANT et M. LECOINTRE, curé d’Allaire et ancien recteur de Béganne, entreprennent des travaux importants de rénovation.
La plus grande partie de la nef, une partie du choeur, le bas-côté sud, et le clocher sont refaits avec 16 châtaigniers abattus sur la commune.
Un siècle plus tard, en 1932, l’agrandissement de la sacristie est confié à un architecte nantais (Monsieur MÉNARD).
La sacristie, construite au levant, la large baie ogivale, qui éclairait le choeur, bouchée par l’extension de la construction, reçoit une reproduction du célèbre tableau d’Anvers « La descente de Croix » de Rubens.
Au Nord et à l’ouest de l’église un muret est élevé, ce qui donne un meilleur effet à l’édifice et permet d’élargir la placitre, jusque là très étroite.
L’église de Béganne est sur la commune le témoignage vivant du passé.
C’est, à chaque époque, le concentré d’un savoir-faire, d’un art traditionel profondément religieux, avec l’omniprésence d’une classe issue de la noblesse Française.
On y trouvait cinq enfeus :
– celui de l’Étier dans la chapelle Nord.
– celui de Léhellec dans le choeur
– celui de la Soualaye, de Trégouet, de Brécéan, dans la chapelle Sud.

Mais, en 1882, lors du déplacement, pour raisons de salubrité, de l’ancien cimetière attenant à l’église, les ossements ont été déposés dans l’ossuaire du cimetière actuel. La terre a été transférée dans un champ au lieu dit les béchis.
Une belle croix octogonale de 2m 80 se dresse à cet endroit pour nous rappeler ce transfert. On peut lire sur le socle octogonal de cette croix : « Jubilé 30 Mai 1886. Respect à cette terre bénite qui entourait le cimetière apportée ici en 1882. »

C’est en 1973, sous l’impulsion du recteur de l’époque : Jean ROUXEL et du maire Yannick DUBOIS, que l’édifice subira sa plus importante et sa plus belle rénovation.
Le 3 Septembre 1973, l’abbé Jean ROUXEL mobilise toute la population Bégannaise pour déménager le mobilier et les oeuvres d’art de l’église.
Le tableau « La descente de croix » ( copie de Rubens) ( une des 116 oeuvres morbihannaises offertes par Napoléon III, commandée au peintre Van Dick et exécutée par le peintre Émile Drenne, soi-disant offert au début du siècle par le maire de l’époque, Émile RADO DU MATZ, est décrochée et confiée pour rénovation à un artiste nantais. (Ce tableau pourrait en effet bien être celui donné au siècle dernier, par le roi Louis Philippe, sous la Restauration (1840-1850), à la commune de CADEN, lequel n’a jamais été retrouvé .
Voir « Archives Départementales »).

 » Dans le texte de Daniel Marsac : Le paragraphe sur le tableau de chœur appelle une rectification. Il y est fait un amalgame entre cette copie de la « Descente de croix » de Pierre-Paul Rubens et une copie de la « Pietà » de Van Dick offerte à la commune de Caden au XIX° siècle. Une photo du tableau de Caden, que possédait le Père Eveno, ne permet aucune confusion : la position des personnages est complètement différente. De plus M. Diégo Mens, chef du service départemental de la conservation du Patrimoine, pense que la copie de Béganne date non du XIX° siècle mais du XVIII° et n’appartient donc pas au lot des 116 copies commandées par l’état au XIX°siècle et distribuées aux paroisses du Morbihan. M. Mens fonde son avis sur l’étude de caractéristiques techniques et esthétiques de la copie (rusticité de la toile de support et couleurs des vêtements des personnages). Ce tableau a fait l’objet d’une restauration en 2006 qui a révélé la qualité du travail du copiste et son interprétation de la gravure sur laquelle il se basait.Précisions apportées par Jacqueline Guihur , le 30 mars 2011

Le 14 Septembre 1973, reste toutefois le jour historique de l’église de Béganne, car, le vieux clocher datant de 1610, surmonté de son glorieux coq gaulois criblé de plombs, séquelle de la guerre 39/45, est descendu par l’entreprise LEBRETON de Josselin et mis à la retraite, après de bons et loyaux services durant plusieurs siècles. Le vieux clocher, refait grossièrement, lors de la rénovation de 1842, avec des châtaigniers du pays et mis en place par Etienne Hébel, un artisan local, avait toutefois fière allure, malgré son air penché.
A son tour, la charpente, est abattue. Seuls restent les murs.
De Septembre 1973 jusqu’au mois de Septembre 1974, les paroissiens assistent à la messe sous le préau de l’école des gars, aménagé pour la circonstance, ou, suivant le temps, dans la petite chapelle des soeurs, à l’école des filles.
Lors de ses sermons, le recteur Jean ROUXEL saura être convainquant afin que chaque paroissien se montre généreux à la quête et apporte sa contribution à la rénovation de l’église. Bâtisseur né, il mettra tout son savoir et son talent au service de ce qu’il appellera plus tard : « son oeuvre ».
L’entreprise Lorenzo Lillo, de Nantes est chargée du gros oeuvre. Les murs extérieurs, construits avec la pierre à blé, poreuse et de faible qualité, sont enduits d’un crépi rustique.
Seuls sont conservés comme à l’origine le mur d’enceinte nord et ouest, les superbes escaliers d’accès, nord, ouest et sud, ainsi que les magnifiques contreforts de la façade ouest de l’entrée principale, mélange de pierres de granit taillé et de pierres à blé colorées.
Les murs intérieurs, nord et sud, sont également recouverts d’un crépi rustique, ton sable, laissant apparaître, deci-delà, quelques belles pierres du pays. Les murs de la nef ont conservé, apparentes, de magnifiques pierres aux couleurs chatoyantes, seuls les joints sont refaits.
On peut remarquer de petits pots de terre cuite, datant de l’origine de l’église, encastrés dans le mur nord de la nef, côté choeur et qui ont été délicatement préservés et mis en valeur. Leur rôle primitif était d’accroître la sonorité des voix. (On retrouve les mêmes dans l’église de Malansac, par exemple).
Les voûtes intérieures, gothiques et romanes, ainsi que les piliers sont décapés et les joints refaits.
L’ensemble nous fait découvrir de superbes blocs de granit sculpté, côté nord, et de magnifiques pierres du pays côté sud.
Les colonnes, rondes, taillées avec précision dans le granit, surmontées d’une unique pierre carrée de même provenance et méticuleusement travaillée en forme de cuvette, ont supporté pendant des siècles et supporteront la nouvelle charpente principale de l’édifice.
La partie supérieure des murs d’enceinte et des arcades, est consolidée par un chaînage en béton armé très discret, qui s’intègre parfaitement dans l’ensemble de l’ouvrage.
Les pierres de granit, formant l’encadrement de la grande voûte gothique du choeur, côté soleil levant sont nettoyées et l’éclairage naturel du ciel, provenant des deux vitres placées sur la toiture l’une au nord et l’autre au sud, dirigeront la lumière, du sommet de la voûte ogivale, vers le choeur.
La lumière du ciel illuminera au passage, le tableau : « La descente de croix », qui ferme en retrait la fenêtre de la voûte, au sommet duquel rayonne le triangle de la Trinité doré à l’or fin, puis viendra donner du relief à la sculpture des pierres.
La charpente est fabriquée sur place par l’entreprise Février, de Josselin.
La charpente assemblée, est posée le 7 Novembre 1973, par une grue géante.
Le 25 Novembre 1973, les couvreurs posent la dernière ardoise.
Le 8 Janvier 1974, la flèche du clocher arrive par convoi exceptionnel, 9 mètres 46, ce n’est pas rien!
Malgré un temps déplorable, la flèche fine, trop fine diront certains nostalgiques, est hissée par une grue au sommet ouest (côté occident), de l’édifice.
Un tout jeune coq en cuivre, ainsi qu’un paratonnerre, couronnent la pointe. L’église, petit à petit, renaît à la vie.

A l’intérieur, pendant ce temps, la rénovation se poursuit.
La charpente est habillée de lambris, ton chêne clair, dégageant une sensation de chaleur et offrant une sonorité remarquable, que l’on reconnaît à ce matériau noble qu’est le bois.
Les poutres sculptées de la nef, décapées et retaillées, ont rejoint, à but décoratif et dans le souci de préserver l’authentique, leur place d’origine.
Seule, sera coupée, à ses extrémités, tout en conservant ses gargouilles, celle du choeur, afin de ne pas masquer le superbe tableau rafraîchi « la descente de croix », qui a regagné, encore plus flamboyant, sa place primitive.
On peut lire sur la corniche en bois, faisant office de sablière dans la partie sud du chour : L’AN MCCCCL, gravé en relief, en lettres gothiques (1450). Les travaux intérieurs se poursuivent sous la houlette du recteur JEAN ROUXEL.
Les artisans et les artistes locaux apportent leur contribution et leur savoir à l’embellissement intérieur de l’édifice.
L’entreprise de maçonnerie Jean-Claude DELAUNAY pose les tuiles de Touraine qui pavent le choeur, surélevé de 6O cm. et l’allée centrale, puis assemble le Maître-autel : table de granit de Saint-Servant-sur-Oust, reposant sur 4 piliers carrés de même provenance.
L’ensemble pesant plusieurs tonnes, mesure 2m 70 de long sur 0m 75 de haut.
Le chauffage fuel, à air pulsé, est installé par l’entreprise Auguste MOREAU.
Les portes extérieures, en bois massif, ont été fabriquées, dans leur style d’origine, par l’entreprise Février de Josselin.
L’électrification des cloches ainsi que l’éclairage, discret et indirect qui met merveilleusement bien en valeur la beauté de la voûte, est l’oeuvre de l’entreprise M. LE CLOAREC de Vannes.
La sonorisation est confiée à l’électricien R. Joubaud de Redon.
A son tour, le 26 Octobre 1974, le campanile s’enrichit de deux nouvelles horloges et retrouve ses deux anciennes cloches.
– La plus grosse datant de 1904, s’appelle Jeanne, Marie et pèse 350 kg.
– La seconde, datant e 1949, s’appelle Hermelande, Germaine et pèse 220 kg.
– Une petite troisième de 170 kg de bronze, commandée à la fonderie de Villedieu-les-Poêles, rejoindra ses deux consours. Elle porte les inscriptions suivantes : « J’ai été bénie en 1974, par Mgr Yves LAGREE. Yannick DUBOIS étant maire et Jean ROUXEL, recteur de Béganne. « J’ai été nommée Yvette, Anne-Marie, Marie-Ange, Adolphe, Victor. – Adolphe Mayeul et Victor Guiho sont mes parrains. Anne-Marie Robert et Marie-Ange Brohan sont mes marraines. »
Les quatre grosses poutres de châtaignier, ainsi que les traverses qui soutenaient le clocher avant la rénovation, ont été retaillées à la hachette et placées, par souci de l’authentique, et à but décoratif, à leur place d’origine.
Certaines statues, pas toutes : St. Hermeland (patron de la paroisse, originaire de Noyon, dans l’Oise), Saint Jean (protecteur des troupeaux, contre les loups de l’époque, Saint Isidore (patron des laboureurs), la Vierge à l’enfant, le Père Éternel (la plus belle et la plus riche statuette, joyaux provenant de la chapelle de Bignac et datant du Moyen Age, après quelques retouches de peinture, par de jeunes artistes locaux prennent place dans des niches ou sur des supports rénovés.
On peut remarquer sous le socle, de « Saint Accroupi » (le Père Éternel), une pierre de granit taillée en forme d’écusson, représentant un bélier sculpté en relief. Cette pierre rappelle l’emblème des comtes de Rieux, titulaires du fief au XIVe siècle, lesquels avaient pour devise : « A tout heurt, Rieux ».
Le tabernacle, encastré dans le mur, s’enrichit d’une porte de bois, sculptée par un artiste local de Foleux : Henri LOUDEAC
L’autel de la Sainte Vierge, ainsi que le retable, entièrement repeints, sont placés dans la chapelle nord ; près du bel enfeu flambloyant des seigneurs de l’Etier. quelques statues agrémentent le décor de cette chapelle.
– Au sommet et au centre du retable, une statuette de Sainte Anne et la Vierge Marie enfant.
– Au-dessus du tabernacle, la Vierge Marie portant sur le bras, l’Enfant Jésus.
– A gauche Saint Joachim et à droite Saint Joseph.
– Dans l’angle, à gauche de la voûte d’entrée de la chapelle, Saint Pierre, tenant les clés du paradis à la main.
– Une statue moderne, représentant Notre Dame de La Trinité, offerte en 1991 par un paroissien de Béganne ( René VOISIN) est placée à gauche de l’autel de la Sainte Vierge. La lumière du jour, transformée en une multitude de couleurs chatoyantes en traversant le vitrail de la chapelle sud, valorise un grand baptistère de forme octogonale. Taillé dans le granit, avec toute la finesse et le savoir-faire de nos ancêtres, il a conservé sa beauté et son originalité.
Un grand Christ en bois de 3 m 20 de haut, splendide oeuvre d’art, déniché dans un grenier du presbytère, une fois traité, prend place, sur le mur sud, à l’entrée de la nef.
Malgré un manque d’éclairage naturel, la variété de couleurs chaudes des pierres à blé du mur, met en valeur ce magnifique Christ en bois.
Le tabernacle, encastré dans le mur, s’enrichit d’une porte de bois, sculptée par un artiste local de Foleux : Henri LOUDEAC. A sa droite, une pierre de granit creusée et taillée en ogive, récupérée, avec l’accord des propriétaires, à la Croix de la Chapelle, servira de niche pour les objets du culte.
Les vitraux flamboyants, dont les thèmes ont été choisis par le recteur Jean ROUXEL, sont l’oeuvre du Maître verrier Yves DESHAIS de Nantes.
Ils représentent :
– Dans la chapelle nord, Marie et Madeleine au pied de la croix et en-dessous, la ville de Jérusalem et les chevaliers croisés de l’Étier, rapportant de Jérusalem, un morceau de la vraie croix.
– Dans la chapelle sud, Notre Dame du Bon Réconfort, le port des Alliers, un paysan breton et sa femme en prière.
– Dans le bas-côté sud, Sainte Anne et la Vierge Marie, enfant.
– Dans le bas-côté nord, Saint Cado (patron des lutteurs bretons), qu’on allait prier à la fontaine des Alliers pour obtenir de l’eau.
Six autres vitraux rappelant les grands passages de l’évangile : la multiplication des pains, des grappes de raisin, une colombe, une lampe à huile, un calice entouré de deux gerbes de blé, la multiplication des poissons, diffuse la lumière extérieure vers le centre de l’édifice.
Le mobilier retrouve également sa place. Les vieux bancs stylisés sont nettoyés et teintés : trop sombres, diront, à juste titre, certains.
Les portes sculptées des anciens confessionnaux, sont fixés en applique, avec charnières, sur les murs nord et sud des bas-côtés.
Les bénitiers d’origine, creusés dans le granit, n’ont jamais quitté leur place et prendront du service dès l’inauguration. Un superbe bénitier carré, creusé dans le granit et posé sur une colonne de même composition, est disposé dans la nef, à gauche de l’entrée principale.
L’inauguration et la bénédiction officielle de l’église, par Mgr BOUSSARD, évêque de Vannes, a lieu le 1e septembre 1974.
Une nouvelle station de Chemin de Croix, en bronze, oeuvre d’un artisan d’Angers, est disposée en quinconce, sur les murs sud et nord des bas-côtés, par Auguste MOREAU, lors d’une cérémonie officiée par le recteur de la paroisse, Jean ROUXEL. Bénoni MALGOGNE, un artiste local, affectionnant particulièrement le travail du bois, offre un magnifique pupitre, sculpté de ses mains.
A la demande d’Adolphe MAYEUL, organiste depuis de longues années, un orgue électrique, oh! combien nécessaire, vient remplacer le vieil harmonium poussif. Quelques années plus tard, Ferdinand HUCHON, qui succèdera au recteur Jean ROUXEL, parti en retraite pour raison de santé, enrichit le chemin de Croix d’une dernière station (la Résurrection), afin de combler le vide laissé sur le mur près du tabernacle.
Guy ÉVENO remplace, en Septembre 1989 le recteur Ferdinand HUCHON, obligé de quitter la paroisse, également pour raison de santé.
A la demande du conseil paroissial, il modernise en 1991 la sonorisation de l’église (achat d’un nouvel orgue et installation d’une chaine Hi-Fi).
Guy ÉVENO, recteur et Pierre ROBERT, maire, décident en Juillet 1990, de donner une nouvelle jeunesse au crépi extérieur de l’église. Afin de conserver l’authentique, les murs et les pierres d’enceinte sont sablés et hydrofugés et les portes teintées couleur chêne foncé.
En 1995, l’éclairage intérieur qui n’avait pas été complètement réalisé lors de la rénovation de 1974, est amélioré. La voûte est de nouveau éclairée indirectement et des projecteurs éclairent la nef de l’église.
Bien qu’indispensable, on peut regretter le manque de discrétion des projecteurs… (Travail exécuté par l’entreprise Roger TREMELO de Mandin.)
En 1996, automatisation de la sonnerie des cloches par l’entreprise BODET.
En 1996, lors de la rénovation du bourg, une esplanade, bordée à ses extrémités de deux petits murets en cornière, dont l’accès se fait par de larges marches en pierres de granit, vient enrichir la placître.
Certains nostalgiques diront que cette surélévation n’était pas nécessaire, car elle masque les belles rampes et marches d’autrefois.
Sur le terre-plein nord, des hortensias, contribuent l’été, par la richesse et la variété de leurs couleurs, à mettre en valeur l’édifice.
Des sapins nains, des cotonéasters de différentes essences, au milieu desquelles émerge une petite croix de granit, médiévale, (croix dite de poupon, à cause des jambes du Christ semblant emmaillotées), apportent une fraîcheur naturelle au parvis. La luminosité des vitraux, les couleurs chatoyantes des pierres à blé de la nef, la teinte chêne clair de la voûte en bois, qui, par l’intermédiaire de l’éclairage indirect, se reflètent sur les tuiles beige pavant l’allée centrale et le choeur, donnent, lorsque l’on pénètre dans l’église une douce sensation de chaleur et de bien-être, se prêtant merveilleusement au chant, au recueillement et à la méditation ».
Daniel MARSAC 24 Août 1996 – 19 Juin 1997
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La croix de Ganais

Elle a été construite au 16ème siècle.
Au début, elle a été posée par terre.
En 1926, Monsieur Jean-Pierre Boschet a construit un socle pour mieux la voir, pour qu’elle ne soit pas cachée par les ronces et les buissons.
En 1998, la croix et son socle ont été rénovés par Raymond Boschet (le petit fils de Jean-Pierre).

 

 

 

 

 

La croix des Yoles

Elle fut construite en 1937 lors d’une mission.
Elle indique le Sud Ouest et sert de repère pour les bateaux pour accoster. Elle fut refaite en granit en 1940.
La Croix des Yoles indiquaient aux navigateurs l’endroit où ils devaient arrimer leur embarcation en attendant l’arrivée des Yoles. Il faut dire qu’à cette époque, toutes les buttes étaient nettoyées, entretenues et par beau temps, la petite croix se voyait de loin.
Henriette se rappelle qu’en 1940, on venait en procession à la croix des Yoles, pour demander des grâces auprès du Tout-Puissant.
A vrai dire, cette croix n’est pas celle qui aurait dû être mise à cet endroit. En effet, le bon recteur Louis Réminiac avait récupéré une belle croix médiévale abandonnée au milieu des ruines envahies de ronces et de broussailles à l’ ancienne chapelle du bon Réconfort, au lieu dit « La Chapelle ». La croix sera dressée et dominera la magnifique butte rocailleuse des Yoles.
Monsieur Le Minitier Gonzague de Tregouët, propriétaire des ruines de la chapelle, s’opposa à ce transfert en faisant valoir ses droits, cette croix lui appartenant comme bien de famille.
Actuellement, on peut la voir devant le château de Trégouët. C’est lui qui fit poser en remplacement la croix en granit actuellement aux Yoles.

Qu’est-ce qu’une Yole ? Au siècle dernier, des petits bateaux à fond plat, appelés « Yoles » sillonnaient les étiers naturels de la Vilaine et les canaux du marais. Les Yoles accostaient au lieu dit « les Mazailles » (lieu où il y avait des masures, des ruines), pour récupérer le blé et autres denrées et marchandises et les transporter à bord de plus gros bateaux à la pointe du minerais » sur la rive de la Vilaine entre Mandin et la Bande.
Plusieurs croix restent visibles :
La croix des Bruyères est une des vingt-huit croix relevées sur le territoire.
Cette croix typique du Moyen-Age porte un Christ sous abri sur chacune de ses faces Un Christ en croix, de grande taille, en bois polychrome, a été trouvé dans un grenier du presbytère et installé au cour de la restauration de l’église en 1974, sur le mur sud à l’entrée de la nef.

Doyenné d’Allaire – Presbytère Rue Saint-Hilaire – 56350 ALLAIRE